Arrêt définitif du nucléaire en Belgique

Arrêt du nucléaire en Belgique

La Belgique a décidé d’arrêter l’exploitation du nucléaire. Cette décision est une des conséquences de la catastrophe de Fukushima au Japon. Le débat entre les partis politiques belges a eu lieu pendant plusieurs jours avant d’arriver à cette conclusion. La loi pour l’arrêt du nucléaire avait été votée en 2003 et les partis politiques ont finalement décidé de la mettre en place d’ici 2015. On rappelle que la Belgique n’a pas de gouvernement depuis un an et demi.

Quelques contestataires face à l’arrêt du nucléaire

Il existe tout de même des contestataires. Electrabel, producteur d’énergie et filiale de GDF Suez, se repose sur une étude menée en automne 2009 pour affirmer que la Belgique a besoin de ses centrales nucléaires pour encore une dizaine d’années. Selon Electrabel, les conséquences de l’arrêt précipité du nucléaire seraient une dépendance de la Belgique à ses voisins en termes de besoins énergétiques et une hausse des prix de l’électricité.

Comment va se dérouler la transition énergétique ?

Actuellement, les centrales nucléaires belges représentent 5 800 mégawatts, ce qui équivaut à 58% de la production d’électricité du pays. Les trois plus anciens réacteurs équivalent à une puissance de 1 000 mégawatts. C’est donc plus de la moitié de la production d’électricité que va devoir remplacer la Belgique.

Cette transition va se faire en deux temps. La Belgique a prévu de fermer ses trois plus anciennes centrales nucléaires Tihange, Doel 1 et Doel 2 d’ici 2015. Ensuite, il y aura un arrêt définitif du nucléaire en 2025 avec la fermeture des quatre autres centrales nucléaires du pays.

D’après la CREG, la transition énergétique est possible au vu des investissements prévus pour de nouvelles sources d’énergie à partir de 2020. Ainsi, la CREG propose de retarder la fermeture des trois plus anciennes centrales à 2020.

Pour les écologistes belges, ce retardement dans le projet est inutile si les investissements dans les énergies propres se font rapidement. Ils pensent notamment à un « plan d’équipement en nouvelles capacités d’énergie » qui passeraient par des appels d’offre publiques.

Le troisième pays européen à dire « stop » au nucléaire

La Belgique est le troisième pays à prendre cette décision après l’l'Allemagne et la Suisse. L’Allemagne souhaite se tourner vers les centrales au charbon à court terme puis vers l’énergie éolienne à long terme. De son côté, la Suisse souhaite se reposer sur l’énergie hydraulique pour être autosuffisante et ne plus dépendre de ses voisins.

Arrêt du nucléaire : et la France dans tout ça ?

Avec les campagnes présidentielles, le nucléaire est au cœur du débat. L’UMP ne souhaite pas entendre parler d’une sortie du nucléaire. Le PS et les écologistes essayent de trouver un terrain d’entente. Pour l’instant, François hollande souhaite diminuer la part du nucléaire sans toutefois y renoncer.

Le gouvernement actuel souhaite avant tout assurer la sûreté nucléaire grâce à des investissements de plusieurs millions d’euros. Selon Nicolas Sarkozy, il n’y aurait pas de solutions alternatives au nucléaire en France à moyen terme. La France dépend à 70% de son énergie nucléaire. A long terme, un plan de sortie du nucléaire ne serait envisageable qu'à partir 2040-2050. Le Grenelle de l’Environnement oblige tout de même la France à diminuer la part du nucléaire dans sa production énergétique.

Source : voseconomiesdenergie.fr