Des pluies de plus en plus rares: un danger pour nos forêts
Des chercheurs de l’institut de recherche en sciences et technologies pour l’environnement, le Cemagref, ont observé les conséquences de la raréfaction des pluies et de l’augmentation des températures sur la forêt méditerranéenne. Ces deux facteurs entrainent une diminution de la production de branches, notamment chez les pins d’Alep et les chênes, ayant pour conséquence leur affaiblissement et leur plus grande vulnérabilité aux maladies et aux parasites.
L’étude fait partie d’un vaste projet intitulé « Drought »( sécheresse en anglais).Ce travail est élaboré en association avec le CNRS, l’INRA et la faculté d’Aix-Marseille.
Michel Vennetier co-auteur de l’étude met en évidence l’augmentation de la mortalité des pins d’Alep dont la croissance prolongée durant l’hiver qui est plus doux, a pour conséquence des pousses inachevées, qui par la suite sont abîmées par le gel. La composition des forêts méditerranéennes est ainsi modifiée ainsi que la qualité de leurs sols. L’auteur affirme que « si le réchauffement a pu être bénéfique pour la productivité des forêts jusqu’en1998, cette étude montre que l’on passe aujourd’hui un seuil critique en terme de résistance des arbres ».