L'eau radioactive de Fukushima va-t-elle être rejetée en mer ?
La plus grave catastrophe nucléaire après Tchernobyl n’en finit pas d’apporter chaque jour son lot de révélations. Aujourd’hui, faute de capacité de stockage, des milliers de litres d’eau radioactive menacent d’être rejetés en mer…
Mois après mois, le dramatique accident de Fukushima du 11 mars dernier, nous fait mesurer toute la difficulté et toute la complexité de « réparer » une catastrophe nucléaire.
Telle une série télévisée, on découvre aujourd’hui un nouvel épisode qui pourrait s’intituler : menaces et dangers en haute mer !
Car Tepco ( Tokyo Electric Power ), l’opérateur de la centrale du Fukushima, faute de capacités de stockages suffisantes n’a pas trouvé de meilleure solution que celle de rejeter des milliers de litres d'eau radioactive dans la mer pour s’en débarrasser.
Colère et vindicte des associations de marins pêcheurs qui ont déjà tous été privés de leur travail et estiment que même une eau « faiblement radioactive » ne doit en aucune façon être rejetée dans l’océan.
Entendues par le gouvernement japonais, ces associations ont été immédiatement soutenues par l’opinion publique et le ministre de l’Industrie, Yukio Edano qui a refusé catégoriquement le plan de l’opérateur TEPCO, invitant ce dernier à lui proposer une autre solution.
Une catastrophe écologique: depuis le déclenchement de l’incident et lors des premières tentatives pour arrêter le cœur des réacteurs accidentés, quelque 10 000 tonnes d’eau de « faible niveau radioactif » ont déjà été rejetées dans le pacifique.
La peur d’augmenter une nouvelle fois la contamination du milieu marin et l’anxiété des consommateurs seront-elles suffisantes pour contraindre TEPCO à repenser la manière de se débarrasser de ces milliers de litres d’eau radioactive qui sont pour le moment entreposés sur le site de Fukushima Daiichi.
Si une partie de cette eau contaminée est utilisée en circuit fermé dans le système de refroidissement des réacteurs endommagés, un autre volume qui ne cesse d’augmenter nécessite de nouveaux réservoirs pour y être stocké.
Des réservoirs qui selon TEPCO risquent à terme d’être en sur capacité au printemps prochain et rendront nécessaire un déversement dans l’océan.
Le gouvernement sous la pression populaire s’est engagé à interdire formellement à TEPCO tout déversement dans la mer de ces milliers de litres d’eau contaminée, l’avenir nous dira si sa détermination a été suffisante et respectée.
Source: Vos économies d'énergie.fr