L'économie verte: remède à la crise?
Une économie verte pour une croissance durable
Euler Hermes, filiale du groupe Allianz, a publié une étude qui prône une économie plus verte. Selon le groupe, la croissance économique et la diminution des émissions de CO2 et autres gaz à effet de serre sont compatibles. L’économie verte serait même un moyen de sortir de la crise et de retrouver une croissance durable.
La croissance des énergies renouvelables est encore minime
En 2011, 22% des rejets de gaz à effet de serre sont dus à la production d’énergie, notamment aux énergies fossiles qui produisent énormément de dioxyde de carbone. Les énergies renouvelables ne sont encore qu’une infime partie de la production énergétique. En France, la croissance de l’éolien représente 1%, celle des biocarburants 3% et celle du photovoltaïque 0,2%. La France compte surtout sur le nucléaire pour maintenir son indépendance énergétique.
Économie verte : de nombreux secteurs offrent des opportunités
D’après Euler Hermes, des secteurs seraient plus aptes à passer à une économie verte que d’autres. Notamment les secteurs qui émettent d’important rejet de CO2. Le groupe site notamment les secteurs de la construction, du transport, de l’industrie chimique et cimentière. Ces secteurs ont un fort potentiel pour réduire les émissions de CO2.
Le secteur du bâtiment est source d’importants rejets de CO2
Le secteur de la construction, qui serait à l’origine de 30% des émissions de CO2 mondiales, offrirait de nombreuses opportunités.
De plus, le rejet de GES dans ce secteur risque encore d’augmenter. En effet, le taux d’urbanisation augmente dans les pays en voie de développement. Des pays comme la France eux ont un fort besoin en rénovation des bâtiments, pour réduire la consommation énergétique.
Faire des économies d’énergie grâce au secteur du bâtiment
Sur toute la filière du bâtiment, des efforts peuvent être fournis pour passer à une économie verte. La conception des matériaux peut se faire de manière plus verte. Dans le domaine de la rénovation, l’isolation des bâtiments est encore un grand chantier. De nouveaux marchés tel que les bâtiments à basse consommation énergétique (BBC) peuvent être développés. Les entreprises pourraient développer une nouvelle économie verte de l’éco construction que le groupe estime à 20 milliards d’euros pour les vingt années à venir. De plus, cela servirait également les particuliers puisqu’ils pourraient faire d’importantes économies d’énergie.
A titre d’exemple, en Europe, la construction d’un logement respectueux de l’environnement a un coût supérieur de 10%. Or, une meilleure isolation dans un logement permet un retour sur investissement en moins de 8 années.
Économie verte : d’autres secteurs sont en ligne de mire
Les secteurs des transports aérien et routier permettraient également de faire des économies d’énergie. De plus, le prix du pétrole allant en augmentant, les compagnies aériennes ont tout intérêt à investir pour une économie plus verte.
Il en va de même pour le secteur de la chimie et du ciment qui est responsable de 7% des rejets de GES mondiaux. Selon Euler Hermes, un investissement de 250 milliards d’euros permettrait une baisse des rejets de CO2 de 25% d’ici 2020.
Euler Hermes encourage donc les grandes entreprises comme les PME, le gouvernement et les consommateurs à s’investir pour faire des économies d’énergie.
Source : Voseconomiesdenergie.fr