La perte de la note AAA aura-t-elle des conséquences écologiques ?
La France a perdu son AAA
Le triple A de la France était entré dans toutes les conversations et avait envahi tous les médias. La question était de savoir si Standard and Poor's allait dégrader la note AAA de la France, après que celle-ci l’ait conservé pendant plus de trente ans. Or, vendredi dernier, la France a perdu son triple A pour un AA+. Cent jours avant les présidentielles, cela va avoir des conséquences sur les campagnes électorales.
Quels pays conservent leur triple A ?
De nombreux pays ont perdu leur triple A : les Etats-Unis et de nombreux pays européens comme la France, l’Italie ou l’Espagne. Parmi les pays qui ont encore leur triple A, on peut citer l’Allemagne, la Finlande, les Pays-Bas ou le Luxembourg dans la zone euro. Hors zone euro, figurent entre autres la Norvège, le Canada, le Royaume-Uni, la Suisse, le Danemark ou l’Australie.
Les causes de la perte du triple A
François Fillon avait entamé une politique de rigueur par le biais de la Loi de Finances 2012 afin d’éviter la perte du triple A. Pourtant, cela n’a pas suffi. La France a perdu son triple A, notamment à cause de la dette publique de l’Etat qui s’était accumulée pendant des décennies.
Que signifie la note de Standard and Poor’s ?
Ces notes sont des indicateurs financiers qui évaluent la capacité d’un pays ou d’une entreprise à rembourser un prêt qu’on lui ferait. Or la dette publique française est tellement importante qu’elle décrédibilise la France dans sa capacité de remboursement.
Les conséquences économiques de la perte du AAA
Si un pays est moins capable de rembourser une dette, les taux d’intérêt des prêts qu’on lui accorde seront alors plus élevés. En effet, en théorie, les montants des taux d’intérêt sont basés sur le risque d’une entreprise ou d’un pays à ne pas réussir à rembourser un prêt. Pourtant dans la pratique, on observe que ce n’est pas toujours le cas. Que ce soit pour les États-Unis ou le Japon, les taux d’intérêt n’ont pas augmenté avec la perte de leur triple A.
Des conséquences écologiques ?
Si les taux d’intérêt venaient à augmenter, le budget de la France pourrait être limité car la France ne pourrait plus emprunter autant. La France devrait donc continuer sa politique de rigueur. Notamment, l’Etat pourrait limiter les aides environnementales. Par exemple, le crédit d’impôt développement durable a déjà été raboté de 20% entre 2011 et 2012. Il se pourrait alors qu’il le soit encore dans les prochains mois. Il en est de même pour les aides « vertes ».
Du côté des ménages français, si les taux d’intérêt venaient à augmenter, les ménages pourraient être moins encouragés à investir, et notamment dans les énergies renouvelables.
Source : vos économies d’énergie .fr