Le Canada se retire du protocole de Kyoto pour ne pas avoir à régler ses pénalités.
Parce qu’il n’a pas réussi à diminuer de 6% ses émissions de gaz à effet de serre d’ici 2012, le gouvernement canadien qui risquait de payer 14 milliards de dollars de pénalités a préféré se retirer du protocole de Kyoto…
C’est par la voix de Peter Kent, ministre de l’environnement du gouvernement conservateur canadien de Stephen Harper que la nouvelle est tombée ce lundi 12 décembre.
Après avoir déclaré que le protocole de Kyoto « ne fonctionnait pas » et qu’il était devenu plus « un obstacle » qu’une solution pour limiter les émissions de gaz à effet de serre. Peter Kent a estimé, à son retour de la conférence de Durban que son pays ne souhaitait plus faire partie de cet accord.
De multiples raisons ont poussé le Canada à quitter le protocole de Kyoto
La première tient principalement à la non-implication des États-Unis et de la Chine qui n’ont jamais voulu ratifier ce protocole de Kyoto entré en vigueur depuis 2005.
Viennent ensuite des considérations plus politiques et critiques à l’égard du gouvernement libéral précédent ( signataire du protocole de Kyoto ).
Des raisons économiques sont également justifiées, tel le coût faramineux qu’aurait entraîné le strict respect de ce protocole. Peter Kent n’a pas hésité à affirmer que le Canada aurait dû s’astreindre pour tenir ses objectifs de 6%, à faire des choses totalement irréalisables comme interdire la circulation routière, ou stopper toutes activités agricoles, ou cesser l’usage du chauffage dans les habitations et bureaux du pays.
Jugé trop contraignant, le protocole de Kyoto ne pouvait donc qu’être abandonné par le Canada qui en plus voyait poindre, pour le non-respect de ses engagements un montant de près de 14 milliards de dollars de pénalités à régler.
On comprend la colère des écologistes, mais Peter Kent s’est toutefois engagé à réduire de 17 % les émissions de gaz à effet de serre dans son pays à l'horizon de 2020.
Il s’est efforcé de soutenir la réflexion portée par la Conférence de Durban qu’il considère comme « un chemin permettant d’avancer ». En effet, selon lui, tout futur accord aussi contraignant soit-il doit avant tout permettre de concilier des contraintes juridiques applicables à tous avec la création d’emplois et de croissance économique.
En cela, la position du Canada est proche de celle de nombreux autres pays présents à Durban, tels que l’Union européenne, la Russie, l’Australie, la Nouvelle-Zélande, le Japon, certains pays en voie de développement et le groupe des pays petits insulaires.
Source: Vos économies d'énergie.fr