Le gouvernement réfléchit à la place du nucléaire dans le mix énergétique de la France
Eric Besson, ministre de l’Énergie, a lancé vendredi dernier l’exercice de prospective nommé « Énergies 2050 » afin d’étudier la sortie du nucléaire en France. Après Fukushima, de nombreux avis divergent sur la question.
« Nous allons étudier tous les scénarios possibles de ce qu'on appelle le « bouquet énergétique » des années qui viennent », a annoncé vendredi sur Europe 1 Eric Besson. Diverses pistes seront envisagés : une sortie définitive d’ici 2040, préconisé par Martine Aubry, une réduction de 50 %, proposée par François Hollande et une diminution progressive prônée par le ministre de l’Énergie.
Deux tiers à la place de trois quarts?
Eric Besson déclare au Monde « qu'à terme de vingt ou trente ans, la France a besoin d'un socle d'environ deux tiers d'électricité d'origine nucléaire », contre trois quarts actuellement. Selon lui, cela permettrait d’assurer une compétitivité prix, une indépendance énergétique ainsi qu’une réduction des gaz à effet de serre. Les noms des experts et personnalités qui dirigeront cet exercice de prospective seront dévoilés la semaine prochaine.
A noter que l'exercice a été lancé le lendemain d'une réunion entre écologistes et socialistes, qui ont décidé de travailler ensemble sur le rôle de l'atome et la maîtrise de la consommation.