Un iode radioactif détecté en France
La radioactivité viendrait de Hongrie
Hier Jeudi 17 Novembre, un laboratoire hongrois a déclaré avoir enregistré un rejet d’émissions d’iode 131 supérieur à la normale dans son établissement situé à Budapest. C’est ce qui serait à l’origine des traces d’iodes radioactifs décelées en France. Toutefois, le directeur de l’institut de recherche ne croit pas en cette théorie. Selon lui, les émissions ne seraient pas assez fortes pour arriver jusqu’à nos frontières.
Pourtant, selon l’Agence internationale de l’énergie atomique, c’est bien ce laboratoire qui serait à l’origine de cette fuite radioactive.
De la radioactivité dans l’air : rappel des faits
Depuis le début de semaine, des iodes radioactifs avaient été détectés en France. C’est la République Tchèque qui, le vendredi 11 Novembre 2011, avait averti en premier les autorités sanitaires. Elle avait détecté de légères traces d’iodes 131 dans l’air.
Ensuite, ces iodes avaient été détectées en Pologne, en Slovaquie, en Autriche et en Allemagne. L'Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire (IRSN) avait décelé quelques traces en France en début de semaine. Seul le Nord de la France était concerné. Les autorités sanitaires de la région Rhône-Alpes n’avaient rien détecté.
L’IRSN avait fait des analyses d’échantillons d’air prélevés entre le 4 et le 10 Novembre. Elle avait annoncé les résultats mardi 15 Novembre. D’après ses observations, la radioactivité était de douze microbecquerels par mètre cube dans les Yvelines, de 5,7 dans les Ardennes et 0,79 dans la Meuse.
Aucune entreprise n’avait alors déclaré d’incident radioactif. C’est l’Agence internationale de l’énergie cosmique qui a dû remonter les pistes pour arriver jusqu’au laboratoire hongrois, en retraçant le parcours des masses d'air polluées.
Des incidents à répétition du laboratoire hongrois
Cet incident avait déjà eu lieu au début de l’année 2011. C’est toujours ce même laboratoire qui avait émis plus d’iodes 131 que normalement. Toutefois, d’après les responsables de l’institut de recherche, le niveau d’émissions n’avait pas dépassé la limite fixée par les autorités sanitaires. Par mesure de précaution, le laboratoire avait dû arrêter son activité durant trois mois, de juin à août 2011.
Les iodes radioactifs : qu’est-ce que c’est ?
Les iodes 131 sont des particules radioactives d’une durée de vie de huit jours. Ils sont extrêmement radioactifs et ont la particularité de se concentrer dans la thyroïde. C’est pourquoi les jeunes enfants sont le plus touchés lors des grandes catastrophes nucléaires. Toutefois, cette iode est aussi utilisé à faible quantité pour soigner les cancers de la thyroïde.
Iode radioactif : doit-on s’inquiéter ?
L’activité du laboratoire a été suspendue en attendant d’être vraiment certain qu’il est bien à l’origine de la propagation des iodes radioactives.
Selon l’Agence internationale de l’énergie atomique, il n’y a pas de danger sur le plan sanitaire. Les émissions enregistrées ne sont pas assez fortes pour mettre en danger la population. Les émissions enregistrées lors de cet incident ne sont en aucun cas comparable à celles enregistrées lors de la catastrophe de la centrale nucléaire de Fukushima.
Source : Voseconomiesdenergie.fr