Les français prêts à investir dans les appareils écologiques
Les étiquettes de classe énergétique permettent aux consommateurs d’identifier les appareils électriques les moins énergivores du marché. En France comme dans la plupart des pays européens voisins, l’électroménager écologique est connu pour être plus onéreux. Toutefois, il a récemment été observé que les Français sont prêts à investir dans ces produits. Les deux raisons qui expliquent ce choix :
- L’orientation vers l’efficacité énergétique
- Le gain de terrain de l’éco-responsabilité
Prix de l’électroménager écologique
La tendance actuelle se tourne vers la production d’appareils électriques écologiques. Les électroménagers sont généralement classés du moins au plus énergivores. Ceci s’applique à tous les appareils de froid, les lave-linges, les sèche-linges, les lave-vaisselles, les téléviseurs, les ampoules, les lampes, les aspirateurs, les chaudières, les fours, les pompes à chaleur, les appareils de stockage du vin, etc.
Les produits à haute efficacité énergétique de la classe A (A+++, A++, A+) gagnent notamment du terrain sur le marché européen. Depuis 2013, plus aucun appareil de froid n’est conçu en dessous de la classe A+. Les pays européens tels que l’Allemagne, l’Italie et la Suisse se sont adaptés facilement à ces produits, ce qui n’a pas été le cas de la France. En effet, en 2015, les Français se sont montrés réticents à l’idée d’investir dans des appareils électroménagers classés A+++. La raison ? Ces appareils sont vendus plus chers en Hexagonepar rapport à la moyenne au sein de l’Union Européenne.
Une étude menée par l’Agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie (ADEME) en août 2017 confirme cette théorie. Les résultats de cette étude montrent qu’en effet, pour des appareils électroménagers à classe énergétique égale, le consommateur Français paiera son réfrigérateur beaucoup plus cher qu’un consommateur allemand. Concrètement, un réfrigérateur classé A+++, par exemple, coûte en moyenne 937 euros en France, si ce dernier vaut 732 euros en moyenne dans l’UE. En conséquence, les appareils les plus performants se vendent moins bien en France que dans les pays voisins. Toujours selon l’étude de l’ADEME, en 2015, les réfrigérateurs étiquetés A+++ ne représentent que 1 % des ventes, contre 5 % en moyenne en Europe et 16 % en Allemagne. Ceux classés A++ représentent 11 % des ventes en France, contre 25 % dans l’Union européenne, 49 % en Allemagne et même 83 % en Suisse.
Néanmoins, le marché de l'énergie français commence actuellement à prendre un autre virage. L’ADEME a récemment mené des études et a constaté un net progrès concernant l’achat d’appareils électriques plus performants et ce, par rapport aux autres pays du vieux continent. En effet, les Français optent de plus en plus pour des appareils à basse consommation énergétique et ceci malgré, leur prix élevé. Cette tournure est sans doute due à une prise de conscience de l’enjeu écologique, mais aussi en vertu de la législation de la transition énergétique. Pour appuyer ce constat, une étude du comparateur en ligne IDEALO affirme que 57% des Français préfèrent les produits mieux classés (A ou A+) bien qu’ils soient plus chers.
Les appareils écologiques un choix de qualité basé sur l’étiquetage énergétique
Pour pouvoir se lancer sereinement dans l’électroménager écologique, la majorité des Français prennent en considération l’étiquetage énergétique des produits. On retrouve cette étiquette colorée sur l’ensemble des appareils électroménagers présents sur le marché. Et avant de choisir tel ou tel modèle et d’en acheter un, les consommateurs s’attardent sur la vérification de cet élément et des références écologiques inscrites dessus.
L’étiquette-énergie : pour quel usage avec les appareils écologiques ?
L’intérêt de l’étiquetage est donc de faciliter le choix du prospect sur un produit de qualité et respectueux de l’environnement. Dans quel dessein ? Pour qu’il puisse contrôler au quotidien les dépenses en énergie de ses appareils. Ce système sert donc à rentabiliser et à préserver les ressources énergétiques disponibles. Il existe depuis l’adoption de la directive 92/75/CEE du Conseil du 22 septembre 1992. Il a reçu une importante réforme en 2011 sur approbation du Parlement européen : meilleure lisibilité du logo et des éléments sur l’étiquette, intégration des classes A+,classe A++ et classe A+++. Cette prérogative permet en outre de concéder à l’étiquetage un usage plus pratique pour les foyers.
Les informations conférées sur ces vignettes concernent :
- L’utilisation des appareils en électricité
- Le nom du fournisseur ou de la marque du produit
- La référence du modèle
- La catégorie de la machine
- La classe d’efficacité – d’A+++ a G – suivant un code de 08 couleurs dégradées du vert au rouge
- La consommation énergétique par an (eau, électricité et/ou gaz)
- Les caractéristiques complémentaires spécifiques : émission acoustique, émission de poussière, capacité de nettoyage, diagonale de l’écran, etc.
Ces indications sont d’une grande aide pour établir une comparaison entre les produits, pour restreindre la liste des possibilités d’achat et pour s’arrêter sur un modèle précis.
Etiquette-énergie et mobilisation des Français : constat
La performance en énergie de l’offre industrielle en France a augmenté de 37 % en 10 ans grâce à cette étiquette (données ADEME). Et selon IDEALO, les Français préfèrent, au détriment du coût surélevé, opter principalement pour des électroménagers de classes A : A+ (28,55%), A (28,45%), A++ puis A+++. Cela concerne majoritairement télévision, lave-linge, sèche-linge, four, lave-vaisselle, réfrigérateur, hotte aspirante et climatiseur.
Quelles sont donc les raisons derrière cet engouement ? C’est surtout parce que les Français et leur conscience souhaitent faire passer la conservation de la nature en premier. Ils priment les machines au prix élevé aux appareils énergivores très bon marché. Et ils y gagnent puisque les économies d'énergies de la machine sur le long terme compensent un tant soit peu l’énorme investissement à l’achat. IDEALO appuie également son analyse sur la dévotion des Français en affirmant qu’on ne retrouve plus de produits pour les électroménagers de basses catégories. Comment ? Justement parce que la demande se fait rare, voire inexistante dans le pays. À titre d’exemple, les lave-linges de catégories B, C, et D sont aujourd’hui prohibé sur le marché de l’Hexagone depuis 2011. L’Hexagone demeure actuellement parmi les États européens en tête de liste dans le domaine de l’électroménager écologique avec un investissement et un réel enthousiasme pour la classe A+. L’Allemagne, l’Autriche, le Royaume-Uni et l’Espagne la suivent de près en se tournant majoritairement vers la classe A. La Grande-Bretagne, quant à elle, est l’unique et le dernier État de l’Europe intégrant la « B » dans le trio des classes d’électroménagers les plus plébiscités.
La rentabilité de l’électroménager écologique
Investir dans l’électroménager écologique c’est être plus intelligent dans sa manière de consommer l’énergie. Quoique plus chers au premier abord, les avantages de ces produits se constatent sur le long terme. Ils permettent en quelque sorte d’éviter les surconsommations inutiles ou encore les gaspillages sans pour autant entrer dans une logique décroissante « stricto sensu ». Le résultat : montant total des factures en baisse.
Pour prendre exemple sur le cas du réfrigérateur A+ et du réfrigérateur A, le premier est plus cher d’environ 85 euros du deuxième. Compte tenu du gain mensuel sur la facture d’électricité qui peut aller de 8 euros, le surcoût du produit peut être compensé en moins d’un an. Le réfrigérateur A++ va encore plus loin dans cette logique d’efficacité énergétique : plus de 280 euros de surcoût, mais qui sera finalement épongé en espace d’un an avec un gain mensuel qui va jusqu’à 30 euros par mois (pour les grosses consommations).
Autre exemple sur le sèche-linge : le sèche -linge B est plus cher de 220 euros par rapport au sèche-linge C. L’économie d’électricité sur l’année peut aller de 230 euros jusqu’à 270 euros ; il est même possible de tabler jusqu’à plus de 328 euros pour le cas des sèche-linge A.
Lave-vaisselle, hottes de cuisinière, réfrigérateurs, congélateurs, laveuses, fours à micro-ondes, climatiseurs, aspirateurs, cafetières, fers à repasser et défroisseurs à vapeur ; ces appareils électroménagers essentiels font aujourd’hui de chaque foyer un grand bouffeur d’énergie. Le choix des appareils les mieux classés en matière d’efficacité énergétique et d’éco responsabilité sonne comme une évidence pour les consommateurs scandalisés d’une part par le montant de leur facture, d’autre part leur impact environnemental.