La filière solaire, désormais sous pression
Les professionnels et syndicats de l’énergie solaire dénonce le manque d’ambition affiché par le gouvernement, rapporte Le Figaro. Hier, dans ce même quotidien, Nathalie Kosciusko-Morizet, ministre de l’Énergie, détaillait la refonte du marché photovoltaïque de demain. Dialogue de sourd ?
Le climat houleux entre le gouvernement et les industriels de l’énergie solaire ne semble pas s’apaiser. Richard Loyen, délégué général d’Enerplan – qui regroupe plus de cent entreprises du secteur – semble ne pas croire en la nouvelle confiance que la ministre souhaite installer entre l'Etat et les professionnels du photovoltaïque. En effet, il fait remarquer, dans les colonnes du Figaro d’aujourd’hui, « que le pacte précédent a été rompu » et qu’il attend « des preuves ».
Et quand NKM, parle « d’ajustement » pour l’emploi avec une augmentation d'effectifs dans le domaine de la recherche, lui évoque « une hécatombe » pour l'ensemble de l'industrie solaire. Le Syndicat des énergies renouvelables (SER) affirme que 5 000 de ces emplois ont été supprimés depuis 2010, sur 25 000 au total.
Une ambition fébrile, favorable aux grands groupes énergétiques
Le SER souhaitait un volume de 1 000 MW pour attirer les gros poissons du secteur, comme Saint-Gobain qui, du coup, produit en Allemagne. Seulement 450 MW vont être accordés. Ce système est « jugé trop favorable» pour les grands groupes tels que EDF, GDF Suez ou encore Tenesol (Total) à cause de ce marché trop restreint, selon le SER. Le président du syndicat, Jean-Louis Bal tempère et affirme « que certaines PME françaises pourront tirer leur épingle du jeu ».