La guerre des prix des panneaux photovoltaiques fait rage
Plusieurs grandes entreprises de l’industrie photovoltaïque ont fermé leurs portes à travers le globe à cause d’une guerre des prix impulsée par la Chine, soulignent Les Echos. Par ailleurs, l’offre et la demande jouent au chat et à la souris, empêchant toute pérennité du secteur.
Si un vent de panique souffle sur les marchés, les industries de l’énergie solaire, elles, ne vont guère mieux. L’entreprise pionnière aux Etats-Unis, Evergreen Solar, a déposé le bilan en début de semaine, alors qu’elle avait réussi a pesé jusqu’à 2 milliards de dollars en bourse. Hier, c’est une industrie photovoltaïque allemande qui a vacillée. En effet, le titre de Solar Millenium a perdu 29 % en une séance, à cause de son projet en Californie. A l’origine, cette dernière devait être la plus grande réalisation du monde en matière d’énergie solaire avec une production de 1 000 MW. Mais l’entreprise a revu ses ambitions à la baisse. Elle table désormais sur une production de 500 MW, ce qui entrainé sa chute hier à Francfort.
La guerre des prix s’installe
Le secteur de l’énergie solaire souffre de deux maux. Tout d’abord, l’offre et la demande n’arrivent à s’agencer de manière pérenne. Les ventes de panneaux solaires ont ainsi reculé de 4 % au premier semestre 2011, dans le monde, alors que les capacités de production étaient en hausse, exposent Les Echos. Autre problème, l’industrie chinoise tire les prix vers le bas. Ainsi, les coûts sont inférieurs de 60 % à ceux des industries européenne et américaine. En 2011, le chiffre d’affaires de l’industrie solaire mondiale devrait rester stable à 35 milliards de dollars, avant un ralentissement anticipé par les professionnels dans les années à venir pour que le marché se stabilise et se consolide.
La France, elle, s’oriente différemment
Face à de telles capacités de production à bas coûts, la France ne peut à elle seule rester compétitive. C’est pour cela que Nathalie Kosciuscko-Morizet, ministre de l’Ecologie, promeut le concept du « Made in France ». Une méthode de production qui se veut qualitative, et non quantitative comme la Chine. « Le dispositif précédent favorisait le volume et le prix, affirmait NKM dans les colonnes du Figaro, le 18 juillet dernier où elle annonçait les appels d’offres pour les industriels français. Les entreprises se sont portées sur les technologies standards ». Dorénavant, l’innovation sera la clé de voûte de la filière photovoltaïque française. Cette nouvelle méthode de production vise à développer les nouvelles technologies, secteur où les entreprises de l'Hexagone s’avèrent les plus performantes.