Le grand éolien a le vent en poupe
L’appel à manifestations d’intérêt (AMI) « Grand éolien » a été lancé, hier, par le gouvernement. Améliorer la compétitivité et inscrire durablement l’énergie éolienne au sein du paysage énergétique français, tels sont les critères auxquels devront répondre les professionnels.
Après avoir relancé l’industrie photovoltaïque avec des appels d'offres, Nathalie Kosciusko-Morizet, ministre de l’Ecologie, a impulsé le redémarrage de l’éolien. Afin de respecter la part des 23 % réservée aux énergies renouvelables à l’horizon 2020, fixée par le Grenelle de l’environnement, la ministre a lancé l’appel à manifestation d’intérêt (AMI) « Grand éolien » (pour les parcs ayant une production comprise entre 2 et 6 MW). « Au-delà des enjeux environnementaux, la réalisation des objectifs du Grenelle de l’environnement doit permettre la création d’une véritable filière industrielle, représentant plusieurs dizaines de milliers d’emplois », ajoute NKM. L’énergie produite issue de l’éolien doit représenter un quart de la production globale, selon les objectifs du Grenelle.
L’AMI, ami des vents
Pour atteindre une telle proportion, préciser l'avenir de cette industrie était une étape incontournable, surtout pour les professionnels du secteur qui doivent y voir clair. L’AMI « Grand éolien » devrait les y aider. En effet, « il doit […] lever les freins technologiques et permettre de consolider la filière », précise le ministère. Ainsi, la filière se doit d’améliorer sa compétitivité, par le biais d’une diminution des coûts de l’électricité produite, ainsi que son ancrage dans le paysage énergétique français. La date limite de dépôt de candidature est arrêtée pour le 15 décembre prochain. « Peu de filières présentent un potentiel de croissance aussi marqué et demandent une expertise aussi pointue que l’éolien », met en garde NKM. Amateurs s'abstenir, de peur de prendre un vent.