RT2012 et consommation d'énergie

Selon une étude menée tout au long de l’année 2014 et réalisée par l’association Coénove, association d’acteurs majeurs de la filière du gaz, l’électricité représente 75% de la consommation totale d’énergie, au sein des logements neufs. L’objectif de cette étude étant à l’origine d’analyser l’impact de la RT2012 sur les consommations d’énergie dans les nouvelles constructions, que ce soit pour les usages réglementés comme non réglementés.

Le point sur la RT2012

Depuis le 1er janvier 2013 et l’adoption de la RT2012, les constructions neuves sont tenues de respecter une consommation d’énergie primaire maximum de 50 kWhEP/(m2.an). Cet objectif à atteindre permet de favoriser l’innovation dans les domaines de la technique du bâtiment et de l’équipement. Mais la nouvelle réglementation vise également à équilibrer le rapport entre d’un côté les énergies de production de chauffage et de l’autre la production d’eau chaude sanitaire. Ainsi, la RT2012 a permis de réduire considérablement l’usage énergétique total des habitations neuves, comparativement à la réglementation 2005.

Les usages réglementés et non réglementés

Quels que soient les usages énergétiques au sein de la maison, l’électricité reste majoritaire. Ceci s’explique par les usages spécifiques croissants autour de l’audiovisuel, de la cuisson, de l’électro-ménager et de l’informatique, des postes énergétiques regroupés autour de ce que l’on appelle les « usages non réglementés ». Les usages réglementés sont quant à eux représentés par des postes d’énergies comme le chauffage, l’eau chaude sanitaire, le refroidissement et l’éclairage. D’après le président de Coénove Bernard Aulagne, et grâce à la RT2012, les usages réglementés comptent à présent pour moins de la moitié du total d'énergie consommé dans un logement neuf.

Optimiser l’énergie par des solutions combinées

Bien que la RT2012 ai été souvent accusée d’avoir réduit les habitations neuves aux seuls postes de consommation d’énergie électrique, elle a cependant participé au renouvellement des pratiques : ainsi, la complémentarité des énergies (due au développement d’équipements innovants) a permis de rééquilibrer les usages entre électricité, gaz et bois. Ainsi, le gaz est davantage employé dorénavant pour le chauffage domestique alors que l’électricité est utilisée pour le chauffage de l’eau chaude. Cette évolution s’avère intéressante, notamment et surtout durant les périodes hivernales ou l’on atteint rapidement des « pointes électriques ».

Réglementation et énergie : améliorer les indicateurs

Selon le directeur de Coénove, la combinaison des énergies entre-elles et le développement des équipements va s’accentuer, avec pour conséquence corolaire un net retrait des consommations de chauffage. La réglementation à venir ainsi que les normes futures devront donc recherche de nouveaux indicateurs que le traditionnel « choix de l’énergie de chauffage » pour surveiller l’évolution de la place des différentes énergies au sein du bâtiment.